Le père et les sages étaient désireux de donner beaucoup de conseils et de sagesses aux enfants. Ils les ont enregistrés et nous les ont laissés. C'est ainsi que le sagePtahhotep a dit :"Que c'est doux l'obéissancedu fils qui vient et écoute sa mère !L'obéissance est ce qu'il y a de mieux.Et que c'est bon d'obéir à son père et de le rendre si heureux !". Quant au sage Ani, il a dit :« Multipliez le pain à votre mère ; et portez-la comme elle t'a porté dans son ventre, puis après ta naissance, autour de son cou ; et ellet'a allaité pendant trois ans sans se dégouter de tes excréments. Ensuite, elle t’a envoyé à l’école pour que tu apprennes à écrire ».
C’est la mère qui choisissait le nom de son enfant et qui s’occupait de lui depuis sa naissance jusqu’à son entrée à l’école. Elle lui enseignait les bases de l’écriture et du calcul avant qu’il s’inscrive à l’école, ce qui confirme que l’éducation avait son origine dans la famille.Le père enseignait à l’enfant les principes d’éthique et de comportement avant de l’envoyer à l’école. Les parents étaient soucieux de s'occuper de lui aux niveaux sanitaire et physique. La mère, quant à elle, prenait soin de protéger son enfant de la maladie et de l'envie ;elle utilisait de nombreux sortilèges, employait l’exorcisme et plaçait des amulettes autour du cou de l’enfant pour le protéger. Les anciens Egyptiens avaient leurs propres déesses de grossesse, comme Héqet, Taouretet Meskhenet. Ils fabriquaient pour leurs enfants des jouets d'argile, de poterie ou de bois sous forme d'animaux ou de poupées.Quand ils grandissaient, ils jouaientle jeu de Seega, qui ressemble aux échecs. De plus, ils jouaient à Serpents et échelles, ainsiqu’aux jeux physiques. Les filles pratiquaient la danse rythmique, et les jeunes se lançaient le ballon.
Les parents encourageaient leurs enfants à devenir des scribesparce que le scribeétait celui qui gérait le travail de tout le monde ; et ilsleur disaient :« celui qui déteste la science, la chance l’abandonne ».La relation entre le professeur et l'enfant était bienveillante.Le professeur était un bon parrain, intéressé à éduquer les esprits et les corps.Les écoles étaient rattachées aux temples, instruisaient gratuitement, et ressemblaient aux écoles coraniques de nos jours. Les enfants y apprenaient la lecture et l’écriture, ainsi que l’éthiques et les bonnes manières. Les garçons et les filles des classes inférieures allaient, chacun, dans une direction différente : les garçons apprenaient le métier du père de commerce ou d'artisanat ; les filles apprenaient la cuisine et l'industrie textile, et pratiquaient la danse. Il y avait des universités appelées « Per Ânkh », ou maisons de vie. On y enseignait toutes sortes de sciences : arithmétique, ingénierie, astronomie, religion et chimie.L’université la plus célèbre étant celle de la ville d’Onou ou Héliopolis.
Les classes supérieures de la société ont consacré des nourrices à chaque enfant né dans le palais.La nourrice a reçu un statut social dans le palais, où elle a été affectée à une aile spéciale, appelée la Maison des allaitantes. La nourrice allaitante la plus célèbre est la coiffeuse et la nourrice de la fille de Pharaon. Outre la nourrice de Khéops, à qui celui-cia offert une ville à Minya, qui avait le nom de Menat-Khoufou, qui désignait « la nourrice de Khéops ». D’ailleurs, les parents apportaient à leurs enfants des professeurs au palais.
En ce qui concerne le choix des prénoms, la mère avait le droit de les choisir.Les parents étaient désireux de nommer leurs enfants avec des prénoms à prédominance religieuse ou laïque ; ou décrivant le caractère ou le handicap d'une personne, par exemple « l’aveugle » ; ou un prénom le souhaitant le bien, tel que« l’amoureux » ; ou un prénom qui le distinguait de ses frères. Les surnoms,piochés dans le répertoire des animaux, se sont aussi répandus, tels que « petit chat ».Les prénoms des filles étaient caractérisées par la douceur, la tendresse et la cajolerie, comme (Néféret), c'est-à-dire « la belle » ; et (Hariret), «la fleur » ; et (HanutNéféret), qui signifie « la dame belle » ; et (Séshen), ou fleur de lotus.
Bref, nous disons au monde que nous sommes en avance sur vous dans toutes vos lois, que ce soit dans le choix des plus beaux noms, ou dans le soin, l'amour et la non-discrimination dans le traitement.